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Posté le 19 mars 2018 dans Actualité.
À l’heure où vient de sortir une étude européenne sur la contrefaçon, les spécialistes alertent une nouvelle fois sur les risques des fluides frigorigènes issus du marché noir.
Dans une lettre OzoNews datée du 15 août 2017, l’organe de presse des Nations Unis se fait l’écho d’un article paru dans le magazine émirati «Construction week Online».
Reprenant les propos de Stuart Corr, expert du groupe Mexichem, l’article nous rappelle que les fluides frigorigènes contrefaits n’étant pas fabriqués selon les mêmes spécifications que les produits de marque authentiques, ils peuvent dès lors être contaminés, dilués ou même contenir une substance complètement différente de ce qui est annoncé. Contrairement à un fluide acheté chez un fournisseur reconnu, il n’y a aucune garantie qu’il satisfasse aux standards édictés par l’AHRI (Air Conditioning, Heating and Refrigeration Institute), qui détaillent les puretés et compositions acceptables de réfrigérants. Or un fluide qui ne correspond pas à la spécification originale peut avoir un impact négatif sur le fonctionnement de l’équipement et devenir dangereux pour la santé et la sécurité.
Dangers multiples
Une diminution des performances du système.
A cause d’une incompatibilité avec lui, ou parce qu’il présente des caractéristiques différentes de celles attendues, par exemple, une pression de fonctionnement différente.
De plus, les fluides frigorigènes contaminés peuvent causer d’autres types de problèmes, y compris une consommation accrue d’énergie, une réduction de la durée de vie des équipements, des pannes du système et même des incidents dramatiques tels que des incendies et des explosions susceptibles d’entraîner des blessures ou la mort.
Problème de sécurité majeur, certains fluides contrefaits peuvent contenir un composé inflammable, le chlorure de méthyle, qui réagit avec l’aluminium dans les systèmes pour générer des composés réactifs et toxiques qui peuvent brûler violemment lorsqu’ils sont exposés à l’air. De tels accidents ont été enregistrés notamment au Vietnam et au Brésil entraînant la mort de plusieurs dockers.
Des incidents signalés de contamination par le chlorure de méthyle ont été associés au R 134a contrefait dans lequel on peut aussi retrouver du R 22.
Les produits contrefaits sont d’autant plus difficiles à déceler que les fournisseurs frauduleux copient souvent minutieusement l’emballage de marques réputées. Reste alors la possibilité pour l’acheteur de tester le produit acheté pour vérifier, par exemple les composés chlorés. Comme le recommande l’AHRI, il convient dans tous les cas de ne pas se limiter au seul test de pression. Un faux mélange de fluides peut en effet présenter des pressions similaires au produit d’origine.
Le meilleur moyen de se prémunir contre l’achat d’un fluide contrefait consiste avant tour à s’adresser à un fournisseur qui a pignon sur rue et dont la réputation n’est plus à faire !
(Source : larpf.fr – 31 août 2017)